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Obésité : chirurgie bariatrique ou médicaments, quel est le meilleur traitement ?

Un article récent de sante.lefigaro.fr revient sur une question qui suscite de nombreux débats : faut-il privilégier la chirurgie bariatrique ou les nouveaux médicaments, comme les analogues du GLP-1 (Wegovy, Mounjaro), pour traiter l’obésité ?


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L’obésité, une maladie chronique en progression


Aujourd’hui, près d’un adulte sur cinq en France est touché par l’obésité. Reconnue comme une maladie chronique, elle nécessite une prise en charge globale : dépister, déculpabiliser, accompagner et soigner.


L’arrivée récente des médicaments anti-obésité a suscité un immense engouement. Leurs résultats rapides sur la balance ont parfois conduit à les présenter comme une alternative à la chirurgie bariatrique. Mais qu’en est-il réellement ?



Ce que disent les grandes études


Deux études internationales apportent des éléments concrets.

• JAMA Surgery (30 000 patients obèses américains)

• Après 2 ans : 96 % des patients opérés avaient perdu au moins 10 % de leur poids, contre 46 % avec les médicaments.

• La perte moyenne atteignait 28 % avec la chirurgie contre 10 % avec les analogues du GLP-1.

• Dès 15 mois, la chirurgie devenait plus rentable que les médicaments, avec en plus une amélioration nette du cholestérol, des apnées du sommeil et des maladies cardiovasculaires.

• Nature Medicine (4 000 patients obèses diabétiques)

• Après 10 ans : la perte de poids était 3 fois plus élevée avec la chirurgie (22 % contre 7 %).

• La mortalité toutes causes confondues était plus faible chez les patients opérés (9 % contre 12 %).

• Les opérés développaient moins de complications liées au diabète, moins d’atteintes rénales et nécessitaient moins de médicaments.



La chirurgie bariatrique : un traitement sûr et efficace


Ces données confirment que la chirurgie bariatrique n’est pas un dernier recours, mais bien un traitement central et sûr dans la lutte contre l’obésité.


Pourtant, seuls 4 % des patients qui remplissent les critères sont opérés, ce que les spécialistes qualifient d’« immense gâchis », sachant que la chirurgie sauve des vies.


Depuis 2022, en France, l’intervention est proposée non seulement aux patients avec un IMC ≥ 40 kg/m², mais aussi à ceux dont l’IMC est compris entre 30 et 35 kg/m² lorsqu’ils sont diabétiques et que le traitement médical échoue.



Médicaments et chirurgie : pas l’un contre l’autre


La chirurgie reste le traitement le plus efficace et durable dans l’obésité sévère, mais elle n’est pas une baguette magique : un suivi médical et nutritionnel à vie est nécessaire, et la reprise de poids reste possible.


De leur côté, les médicaments comme Wegovy ou Mounjaro peuvent être utiles, notamment lorsque la chirurgie n’est pas envisageable ou en cas de reprise pondérale. Mais leur arrêt entraîne presque toujours une reprise de poids.


Plutôt que d’opposer ces approches, il s’agit de les combiner intelligemment pour offrir à chaque patient une prise en charge personnalisée.



En conclusion


Les nouvelles thérapies médicamenteuses ouvrent des perspectives intéressantes, mais les grandes études confirment que la chirurgie bariatrique demeure la solution la plus efficace et la plus rentable à long terme dans les cas d’obésité sévère.


Le message est clair : la chirurgie bariatrique doit être envisagée comme un traitement de référence, et non comme une solution de dernier recours.

 
 
 

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